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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 11:08

Aujourd'hui, nous fêtons la commémoration de l'Armistice de la guerre 14-18. Mais savez-vous que cette date correspond à des fêtes bien plus anciennes ?

 

Voici un texte de Glana-Claire Duclaye, qui va vous en dire un peu plus :

 

"C'est une période traditionnelle des dernières récoltes et, selon plusieurs tradtions, le jour où l'ours (Arthus) entame son hibernation et se retire dans sa tanière. Cette journée fait le pendant avec le 2 février jour de Candlemas Imbolc et la Chandeleur qui potentiellement, marque le retour du beau temps et la sortie d'hibernation de l'ours.

Les wiccans fêtents ce jour là Lunantshees. D'origine irlandaise, Lunantshees est un festival durant lequel on honore les fées (les sidhes, en celtique). Ce nom est aussi celtique, mais avec une orthographe anglaise tout comme le mot de "banshee" qui pour le gaélique est "bansith" ou l'irlandais "beansidhe". Elles sont appelées en anglais fairies. Ce mot est le pluriel de fairy en anglais, Fairyland étant ainsi le royaume des fées. Il est en analogie avec fair, "fête" en anglais, mais peut-être aussi avec son homonyme fair, qui signifie "clair", les fées ayant souvent une apparence lumineuse et transparente, mais  qui veut dire aussi "juste, loyal" comme dans fair-play, par exemple, soit jouer juste ou, plus exactement, jouer le jeu, ce que font toujours les fées en fin de compte. Toutefois fée en français tient son origine du latin "fata", déesse des destinées, lequel se rattache à fari, qui signifie parler et qui a donné le mot "faribole" puis par extension "fable" ou "fabula", récit, conte, propos. C'est encore du latin fata que dérive le fada provençal, qui désigne communément une personne un peu folle mais gentille, car une légende dit que les fadas sont des enfants dont les parents ne se sont pas occupés et qui, ayant trop traîné dehors, ont eu toutes leurs pensées volées par les fées. Car chaque fois qu'une fée embrasse un homme, elle lui déroberait un peu de son passé, lui faisant perdre peu à peu la mémoire comme les moustiques qui pompent le sang goutte à goutte. Et c'est ce même fada qui a donné les fadets et farfadets.

La fée est une minuscule créature, d'apparence féminine, très joyeuse et active, pourvue de belles ailes étincelantes car pleines de magie. Les fées ont donné naissance à toute une série de superstitions qui varient d'une région ou d'un pays à l'autre. On rencontre le plus souvent les fées au clair de lune, dans les cours d'eau, près d'un arbre au milieu d'une plaine, dans les collines, etc. Chaque endroit fréquenté par la fée est un lieu sacré. En raison de son caractère, la fée a toujours été très proche des enfants. En effet, celle-ci est pleine de fantaisie et son naturel peut nous faire oublier combien ses foudres peuvent être terribles envers les humains trop curieux ou dérangeants. Les fées forment des cercles dans certains parcs ou sous-bois et la science s'est empressée de nous expliquer que ces ronds sont en fait causés par le mylécium, une spore qui se répandrait un peu partout à la même vitesse. Il ne faut pas oublier cependant que les petits êtres ont un rapport étroit avec l'activité végétale, le fameux mycélium étant alors l'effet mais non la cause.

Les fées sont convoquées une fois par an à ce qu'on nomme la ronde des fées par Gwarc'h, reine des gnomes, fées et korrigans et des mondes invisibles et souterrains. Elle vit sous un dolmen d'où elle émerge, soit sous la forme d'une vieille et laide femme, soit sous l'apparence de la plus belle des jeunes filles.

 

Fête de Teutatès :Teutatès, le "Père du Peuple", est à rapprocher du Dagda et des divinités de l'Autre Monde comme le montre sa manière de plonger les guerriers celtes dans  son chaudron magique afin de leur assurer l'immortalité. Depuis J. Loth, on sait que l'appellation de Teutatès a pour racine le nom de la "tribu" (teuta puis touta et tota). Teutatès est donc étymologiquement le "dieu de la tribu" c'est-à-dire son protecteur. Puis par extension il devient le Protecteur des Peuples dont il soutient les guerres légitimes des provinces et des cités, au contraire du Mars romain qui justifie toutes les guerres. Teutatès est un dieu gaulois patriote, bienfaisant pour la société gauloise comme l'était Zeus dans le monde grec. Teutatès assure en Gaule le même rôle que les génies protecteurs assimilés au rôle de l'ange gardien des traditions chrétiennes. On assimile parfois Teutatès au Roi pêcheur du cycle arthurien.

 

Bien sûr, par Toutatis !

 

Pour les Asatru, ce jour est consacré à tous les guerriers tombés sur le champ d'honneur dans le passé, le présent et le futur. Pour les guerriers Vikings, la perspective d'être enrôlé à titre posthume dans l'armée d'Odin semblait être très séduisante. Il faut dire qu'Odin passait pour sélectionner avec soin ceux qu'il appelait à ses côtés, n'admettant que les plus vaillants. Il était aidé dans cette tâche par des demi-déesses dites Walkyria, terme qui signifie "Celles qui choisissent" (Kyria, déverbatif du verbe Kiosa) parmi les occis au combat (valr). Les champions admis dans la "valhöll d'Odin" -autrement dit sa "halle des occis" (les Germains disaient Walhalla)- menaient une existence assez conforme de l'idée qu'on peut se faire d'un paradis guerrier : soit ils s'entrebattaient, soit ils faisaient bombance grâce à Andhrimnir Celui qui est noirci de suie (selon certains ce serait plutôt la couleur noire de sa peau, inconnue dans ce monde de blancs, qui lui aurait valu ce nom), le cuisinier de la Walhalla qui utililse le chaudron Eldhrimnir pour faire bouillir le sanglier Saehrimnir, animal qui se reconstitue tous les jours (par auto régénération ?), destiné à leur nourriture."

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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 15:25

 

Ô Toi, la mère de toutes les femmes

Mère des dieux

Déesse des déesses

Dame de vie au souffle parfumé

L'Unique et toutes les femmes

Morgane

Nous t'adorons et nous te rendons grâce.

Soleil de nos jours et de nos nuits

Lumière entre toutes les lumières

Nous t'adorons et nous te rendons ton souffle

Ô Toi, l'Unique et toutes les femmes.

Notre mère éternelle

Notre Dame et notre reine

Grande Dame et grande reine

Coeur de nos prêtresses

Nous t'adorons et nous te rendons ta flamme

Protectrice de nos enfants

Gardienne de nos vies

Chant de nos espoirs

Nous t'adorons et nous te rendons ton amitié

Harpe du vent

Sourire du printemps

Parfum d'automne

Majesté des Mers

Féconde de tout ce qui Est

Nous t'adorons et nous te rendons gloire.

Ô Gardienne de nos âmes,

Matrice de tout Esprit

Toi qui Es en nous, nous sommes en Toi

Nous t'adorons et nous te rendons justice.

Awen !

 

(Marc-Louis Questin)

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 18:15

seve bouleau

Les peuples du Nord de l’Europe avaient pour habitude de prélever chaque année quelques litres de sève de bouleau pour nettoyer leur sang et préparer leur organisme aux changements de saisons. Il est possible, encore aujourd’hui, de profiter des bienfaits de cet arbre, à condition de le respecter.

L’usage de la sève de bouleau remonte loin dans le passé. On retrouve son emploi traditionnel dans les Highlands en Écosse et chez tous les peuples d’Europe du Nord, où la tradition lui accorde de merveilleuses vertus. Il faut dire que le bouleau verruqueux (betula verrucosa) est répandu dans toutes les régions froides d’Eurasie, de la frontière de la Chine à nos contrées.

Percy, il y a plus de 200 ans décrivait sa récolte ainsi : « Dès les premiers jours de mars, on va dans la forêt choisir un bouleau de moyenne taille, on y fait avec une vrille grosse comme une plume à écrire un trou horizontal à trois ou quatre pieds du sol. On place dans ce trou un tuyau de paille qui sort de trois ou quatre travers de doigts, pour servir de conducteur à l’eau qui va s’écouler en dessous jusqu’àla terre. On dispose un récipient quelconque que l’on couvre d’un linge clair et propre, afin d’arrêter les petits insectes ou les ordures qui pourraient y tomber. Ce récipient se remplit bientôt. On ne fait cette perforation qu’une ou deux fois sur le même arbre, et, au bout de quelques jours, on passe à un autre, afin de ne pas trop le fatiguer. On a soin, quand on fait ce changement, de boucher le trou avec un fosset – un bout de bois, sans quoi le bouleau, continuant à donner plus ou moins d’eau, souffrirait, sans toutefois en périr, tant cet arbre est dur et vivace ». Percy concluait plus loin : « Dans tout le nord de l’Europe, l’eau de bouleau est l’espoir, le bonheur et la panacée des habitants riches et pauvres, grands et petits, seigneurs et cerfs… »

 

 Calculs, eczéma sec et douleurs articulaires

La sève de bouleau est en effet un diurétique et un dépuratif, utile au printemps pour nettoyer le sang et préparer l’organisme au changement de saison. D’ailleurs, la tradition dit que l’arbre donne d’autant plus de sève que l’hiver a été rude. La nature est bien faite…

Cette cure est à recommander particulièrement aux personnes sujettes aux lithiases rénales (les fameux calculs urinaires), à ceux qui souffrent d’eczéma sec et enfin pour lutter contre les douleurs articulaires dues à l’arthrite ou à l’arthrose. La sève de bouleau favorise en douceur l’élimination des acides en excès dans le corps et renforce une bonne activité rénale. Son action douce s’accompagne, dit-on, d’une sensation de bien-être profond.

L’amie qui m’a fait connaître ce breuvage, demande à chaque printemps, aux arbres qu’elle choisit, s’ils consentent à lui donner un peu de leur sève. La réponse est rarement négative, et elle boit ainsi chaque jour pendant deux semaines un demi-litre à un litre de sève de bouleau pour son plus grand bien.
N’omettez jamais ce rituel. Si vous allez près de chez vous chercher un bouleau pour faire une cure de printemps, prenez le temps de l’observer et regardez comme son écorce blanche semble indiquer une jeunesse éternelle. Son allure générale est aussi très étonnante : il ne cherche pas à faire une belle cime, mais laisse au contraire l’impression que jamais sa croissance n’est finie. Chez certains spécimens aux branches retombantes, on ressent une grâce féminine. Est-ce pour toutes ces raisons qu’on l’appelle aussi l’arbre de la sagesse ou arbre lunaire ?

 Les 4 propriétés du bouleau selon la tradition russe

Des proverbes russes écrits en 1860, retrouvés par des historiens, nous apprennent que le bouleau fait bien quatre choses :
■ Il donne la lumière au monde (avec des branches de bouleau, on fait des torches).
■ Il étouffe les cris (du bouleau, on tire du goudron avec lequel on badigeonne les roues des chariots).
■ Il guérit les malades (la sève de bouleau était à l’époque un remède utilisé par toutes les classes sociales).
■ Il nettoie (dans les bains russes, pour provoquer la transpiration, on se fustige tout le corps avec des branches de bouleau).

(Auteur : Jean-François Astier)

_______________________________________

 

LE BOULEAU (Betula alba)

 

 

Cet aperçu est destiné à faire connaissance avec le bouleau, arbre de lumière et en particulier de sa sève, véritable eau de jouvence.

Le bouleau fait partie de la famille des Bétulacées avec notamment les aulnes, les noisetiers et les charmes.

C'est un arbre des pays froids et tempérés à écorce blanche et à bois blanc.

Autre bouleau, Betula pubescens, vit principalement dans les lieux plus humides (landes, fagnes, etc. ...).

En Belgique et en France, le bouleau le plus commun est le BETULA alba L. (syn B. verrucosa Ehrh., bouleau blanc, bouleau verruqueux, bouleau commun) mais on rencontre également le BETULA pubescens Ehrh ou d'autres espèces (B. papyrifera, etc ...).

Le bouleau commun, bouleau blanc, « arbre néphrétique » en raison de ses vertus diurétiques, arbre de la sagesse (employé par les shamans sibériens), sceptre des maîtres d'école (les maîtres d'école utilisaient les baguettes destinées aux élèves récalcitrant) , bois à balais, boule, etc.

La croissance du bouleau est rapide, ils ne vivent pas plus d'une centaine d'années, c'est l'arbre de la jeunesse, alors que le sapin peut atteindre 700 ans. Seulement, outre sa légèreté, son élégance, la beauté de son écorce blanc argenté, de plus en plus vers la cime, le bouleau possède des qualités que lui reconnaissent toutes les traditions: c'est essentiellement un arbre de lumière.

      

De plus, ils s’adaptent très bien aux sols les plus pauvres à la sécheresse ou à l'humidité extrême.  C’est donc les plus rustique de tous les feuillus et les seuls arbres indigènes du Grand Nord, jusqu'au Groenland et en Islande.

Exigeant en lumière, le bouleau résiste très bien au froid, et s’il a une préférence pour les terrains légers et meubles, il pousse bien sur les sols acides les plus pauvres, dans les terrains sablonneux ou rocheux.  Il se ressème de lui même sur les terres dénudées qu'il envahit.

Le bouleau est un arbre d'une grande souplesse écologique, capable aussi bien d'exercer une action pionnière sur des déblais de carrières que de côtoyer le chêne en forêt mixte ou d'accompagner l'aulne en milieu humide.

Il se retrouve dans différents stades de la formation de la forêt.

 HISTOIRE 

Le nom bouleau, Betula, vient du mot Betul qui est le nom qu'avaient donné les Celtes à cet arbre.  Il est associé au dieu Thunar et représente le retour du printemps.

Le mot bouleau (Berk-Birke) provient du nom de la déesse celte Bhirg qui a donné Birke en allemand, Berk en flamand, Birch en anglais, mais aussi Brigitte et son symbolisme de la chandeleur.

Le mot bouleau est à l'origine de plusieurs noms de localités (Bioul, Bioule, Berck, Boulay), de noms propres Bellay, Boulou, Boulay), de noms communs (bétyle) et surtout de dénominations analogues (boulot, boulotter,  ...)

Si, dans l'Asie du nord, l'arbre cosmique est le plus souvent le sapin, le bouleau est par excellence l'arbre sacré des populations sibériennes chez lesquelles il assume toutes les fonctions d’axe du monde qui est synonyme de l'arbre du monde.

Lors des cérémonies d'initiation chamanique, il est planté au centre de la yourte circulaire et aboutit au trou du sommet qui figure la porte du ciel ou du soleil, par laquelle on sort du cosmos dans l'axe de l'étoile polaire. Arbre sacré en Europe orientale et en Asie centrale, il symbolise en Russie particulièrement, le printemps.

Dans le monde celtique, on n'a aucune indication nette sur le symbolisme du bouleau, mais il était très probablement funéraire, préparant le défunt à une vie nouvelle.

Toutefois il apparaît dans « l'alphabet des arbres », le calendrier sacré des Celtes, où il préside le premier mois de l'année solaire (du 24 décembre au 21 janvier).

Le bouleau a donc un rapport avec la renaissance du soleil.  Bien que généralement consacré à la lune, sa peau délicate évoquant l'éclat argenté de la pleine lune, il l'est parfois au soleil et à la lune, mais dans ce cas il est double, mâle et femelle, père et mère.

Le bouleau symbolise la voie par où descend l'énergie du ciel et par où remonte l'aspiration humaine vers le haut.

Lors de la fête qui célèbre la remontée de la lumière, notre Chandeleur, le bouleau est particulièrement à l'honneur en la personne de sainte Brigitte, ancienne divinité celtique de la renaissance du feu et de la végétation, la propre fille de Dagda, le dieu suprême vénéré par les druides irlandais.

Pline croyait que le bouleau était originaire de la Gaule et dans chacune de ses utilisations dans cette contrée il était étroitement lié à la vie humaine, comme symbole tutélaire à la vie comme à la mort. (par ex: dans la conception de torches nuptiales, regardée comme porte bonheur le jour des noces ; il fournit aux magistrats des faisceaux redoutés de tous).

 

La sève ou eau de bouleau

La sève est un liquide très clair, voire même incolore, semblable à l'eau à l'état frais, fade, légèrement sucré, qui à cause du lévulose (= fructose) qu'elle content, polarise la lumière à gauche.  Après quelques jours de repos la sève se trouble par apparition de maléate de calcium et de phosphate calcique provoqué par la fermentation et les modifications biochimiques qu'elle subit.

Son état ne reste donc pas stable très longtemps et de plus à cause du sucre qu'elle contient, elle fermente et devient acidulée.

 Ascension de la sève

Le premier stade du processus est le passage de l'eau du sol dans la plante.

La différence de pression hydrostatique entre deux points est donc un des facteurs déterminant la direction de la propulsion de la sève d'un endroit à potentiel élevé à un endroit à potentiel plus bas, d'une région plus active à une région mains active, il existe une différence de potentiel électrique entre le sommet de l'arbre et le sol.  L'osmose est alors amplifiée par un micro courant électrique, ce qui contribue à accélérer la montée de sève.

 Récolte de la sève de bouleau

La sève se récolte au printemps, au moment de sa montée et avant l'ouverture des bourgeons, en forant un trou de faible diamètre dans le tronc (sur une profondeur de 5 à 8 cm.) et en y insérant un tuyau.

Après le prélèvement, on rebouche à l'aide d'une cheville de bois de diamètre un peu supérieur, extraite d’une branche de l’arbre et chassée dans le trou de forage.

Il est également possible d'obtenir de la sève en sciant une branche, mais ce procédé est plus violent.  Si cette méthode est choisie, il faut attacher des bocaux aux branches mêmes, sous la coupure.

La montée de la sève est brutale et violente.  D'un jour à l'autre, d'une branche sciée peut s'échapper un véritable jet de sève.  Cette récolte n'épuise pas l'arbre.

  

  Conservation de la sève de bouleau

La première façon consiste à stabiliser la sève avec de l'alcool pour obtenir un titre de 12°.

On peut également la pasteuriser comme pour les jus de fruits mais cela nécessite l'intervention de la chaleur, ce qui provoquerait certaines dégradations et s’avère moins bon thérapeutiquement.

D'autres méthodes comme l'addition de clous de girofle permettent d’empêcher la fermentation.

La congélation de la sève fraîche permet son utilisation tout au long de l'année, mais change son état physique et la l’état chimique des minéraux. 

La fermentation permet d'obtenir un vin de bouleau analogue au champagne.

L'adjonction de conservant chimiques est également employée, mais déconseillée.

 Constituants de la sève de bouleau

La sève est un liquide légèrement sucré (0,5 à 2% de sucre) qui renferme deux hétérosides :

 le Bétuloside et le Monotropitoside qui, selon Tétau, libère par hydrolyse enzymatique du salicylate de méthyle, analgésique, anti-­inflammatoire et diurétique.

Elle renferme également du mucilage et des sels minéraux.

On constate la présence d'hormones végétales, tel l’acide absissique (ABA), sous forme estérifiée dans les bourgeons dormants et dans la sève, ainsi que des cytokines.

Dix-sept acides aminés libres ont été observés dans la sève, parmi lesquels figure l'acide glutamique.

La composition en oligo-éléments dépend de la nature géologique du sous-sol. Il est donc intéressant de récolter la sève sur des terrains riches en minéraux.

 Activités thérapeutiques de la sève de bouleau.

La sève est un merveilleux « élixir de printemps », diurétique et dépuratif. 

C'est la « cure de printemps » qui élimine les toxines accumulées pendant l'hiver.

En effet, la sève est un remarquable draineur de l'organisme : elle active la diurèse et l'élimination des déchets organiques: acide unique, urée, cholestérol. Selon Tétau, cette action urolytique marquée constate une chute de 50% après une cure de 3 mois.  Elle est également vermifuge, détersive et anti-­lithiasique.

La sève exercerait une action très efficace en cas de maladies de peau qui traduisent souvent des manifestations de troubles du système excréteur.

Et selon les notes historiques de FOURNIER, la sève de bouleau en usage externe aurait une action réelle ou supposée sur la pousse des cheveux.  On l'a également trouvée avantageuse dans les maladies de reins, de la vessie et de la vésicule biliaire.

Autrefois, elle était utilisée pour combattre la jaunisse et son usage a été préconisé contre la gale et le scorbut.

L’ingestion de sève de bouleau fermentée entraîne une stimulation de l'immunité comme le montre l'augmentation des immunoglobulines.

En conclusion, il a été constaté que les préparations du bouleau ont comme principaux effets thérapeutiques:

- L'activation de la diurèse et l'élimination des déchets organiques comme l'acide urique et le cholestérol.

- C'est un remède précieux dans les infections rhumatismales.

- Il peut servir aussi en usage externe pour les maladies de la peau.

- De hautes doses de sève présentent une action anti-­inflammatoire.

- La sève de bouleau est également employée pour les brûlures.

 

Micha

 

 De nombreux commentaires posent  la question concernant la conservation de l’eau de bouleau.  En pratique, on ne conserve pas l’eau de bouleau ! L’eau de bouleau est avant tout une eau de l’énergie du printemps. Il est certain que l’on ne dispose pas nécessairement chacun d’un bouleau pour y puiser la sève printanière !!  - L’addition d’alcool pour sa conservation est le moindre mal, car l’alcool n’altère pas les qualités minérales de la sève de bouleau. Mais tout le monde sait que l’alcool nuit à la santé !!!  Alors, se vitaliser à l’eau de bouleau pour en diminuer ses bienfaits par l’alcool me semble un procédé douteux ;0)   A chacun d’évaluer ! Comment obtenir un vin de sève à 12 % :            Prendre de l’alcool blanc pour fruits que l’on trouve dans les grandes et même petites surfaces, il titre en général 30°. Si vous utilisez des bouteilles de vin pour garder votre eau de bouleau, vous versez 30 centilitres d’alcool à 30° puis remplissez le reste de la bouteille avec l’eau de bouleau.   - la surgélation en sachets de plastique n’est pas recommandable car le froid intense dissocie des principes qui ne se recomposent pas lors du réchauffement.  En quelle quantité peut-on boire l’eau de bouleau ? Il n’existe pas de règles particulières pour sa consommation. Je considère que c’est une cure et comme notre organisme n’aime pas d’être brusqué, j’estime qu’il ne faut pas dépasser le litre par jour durant 5 jours.   Quand percer le tronc pour la récolte ? Comme les paramètres de montée de sève sont très nombreux, il est difficile même pour un même arbre de déterminer le moment où la sève va se présenter.Dès la fin des gelées nocturnes et un radoucissement moyen de la température on peut forer et placer le tuyau. Tout les 3 jours, on peut repasser la mèche car malgré que la sève n’est pas encore montée, un film vient se déposer et colmate le forage. C’est donc un petit travail d’observation et de patience.Si les bourgeons commencent à s’ouvrir ou que les feuilles commencent à se déployer, c’est déjà trop tard, le gros de la sève est déjà monté.D’une année à l’autre la quantité de sève varie. Sur l’arbre de la photo, certaines années j’ai soutiré jusqu’à 8 litres et d’autres années, il ne donnait pratiquement plus après 3 litres.

(Source : http://de-tout-un-peu.skynetblogs.be/archive/2006/03/26/cure-d-eau-de-bouleau-de-printemps.html)

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 18:00
meditation zen
Soyez à vous-mêmes votre propre refuge. Soyez à vous-mêmes votre propre lumière.
(Bouddha)
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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 18:52
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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 17:50

Je me permet de faire de la pub pour une amie :

 

http://www.monsitevoyance.com/ppv/visitor.php?enterToChatID=200

 

N'hésitez pas à y faire un petit tour !

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 22:16

maitre_interieur2.jpg

 

Voici un petit extrait d'un livre magnifique, que je laiss à votre réflexion...

 

 

 

 

 

[…] Vois-tu, il existe en chacun de nous un témoin silencieux et vigilant. Pour peu que nous écoutions ce qu'il a à nous dire, nous grandissons. Grandir, ce n'est pas uniquement nous réjouir de nos avancées, de nos succès, de nos progrès... Cela ne consiste pas seulement à nous glorifier de notre lumière en la partageant avec les autres et quelquefois même en la leur imposant. Ce genre de gargarisme très gratifiant est si fréquent de nos jours. Tout le monde veut briller, tenir le haut du pavé, être le meilleur en tout, écraser le voisin ou le collègue sous une illusoire supériorité. As-tu remarqué que certains jeux télévisés invitent les concurrents à s'éliminer mutuellement ? Eliminer l'autre, quelle belle victoire...

 

Quelle place octroyons-nous généralement au témoin silencieux ? Lui laissons-nous une chance de s'exprimer ? Nous le noyons dans un bruit incessant, dans des flots de musique déstabilisante, des conversations oiseuses ou encore des papotages entachés de médisance. Si au contraire nous prenons le temps de l'écouter, il nous révèle l'incroyable richesse de notre Etre intérieur... qui s'exprime grâce à une recherche sincère de notre authenticité. Retiens bien ce mot... l'authenticité. Elle n'est pas facile à acquérir, je te l'accorde, parce qu'aux yeux des autres nous voulons toujours paraître différents de ce que nous sommes vraiment.

 

Pourquoi ?

 

Parce que nous avons besoin de nous sentir aimés, de ne pas être exclus du groupe, de la famille, de la société qui attendent quelque chose de nous en retour de leur affection, ou de leur protection.

 

Si je montre ma faiblesse, si mes défauts s'étalent au grand jour, je serai rejeté ?

 

C'est ce qu'on te fait croire, de façon à exercer sur toi une pression. En réalité, nous sommes un mélange délicat de forces et de faiblesses, de concertos réussis avec virtuosité et de fausses notes aboutissant à des cacophonies révélatrices. Trop souvent la honte de mal jouer notre partition en société nous saisit et nous paralyse. Le regard et le jugement des autres deviennent insupportables. Soudain nous nous retrouvons nus, misérables, exposés. Nous craignons qu'ils s'acharnent sur nos plaies, qu'ils y enfoncent le fer rouge du mépris ou que nous succombions à leur méchanceté. L'homme d'aujourd'hui vit cuirassé, bétonné, ficelé... parce qu'il veut échapper au regard inquisiteur de ses frères humains. Il ne voit pas d'autre issue s'il veut survivre ! Comprends-tu maintenant pourquoi nos fausses notes deviennent un révélateur de notre souffrance, et pourquoi elles sont si belles, si émouvantes ? Quand nos larmes coulent, quand nos doigts frappent une certaine touche... cela signifie que nous sommes « touchés », que la note a atteint une autre cible, plus secrète, plus sensible. Le témoin silencieux nous sourit alors à travers nos larmes. Il prend notre main et lui indique comment réussir un arpège ou un accord parfait... celui qui émane de l'âme et du silence, son meilleur allié. Cela s'appelle la VIE.

 

(Source : « Le Témoin silencieux » de Ode Pactat-Didier)

 

papion2

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 23:14

 

Un petit texte que je laisse à votre analyse et votre réflexion...

 

Il n'existe aucune maladie du corps qui ne soit liée à l'esprit." (Socrate )

 

 Nous savons tous que des soins attentifs et appropriés peuvent soulager la souffrance et au moins supprimer les symptômes de la maladie, si pas la chasser.

 Mais si la cause demeure, elle reviendra tôt ou tard, sous une forme ou sous une autre. La guérison véritable n'interviendra que si nous agissons sur l'esprit plutôt que sur le symptôme extérieur.

Ne perdons jamais de vue que tomber malade nous apporte des avantages que notre inconscient n'est pas prêt à abandonner.

 Mais il est plus facile de dire que c'est le corps qui est malade et qu'il faut guérir. Chaque zone malade de notre corps véhicule un message qu'il convient de décrypter. Que ce soit une colère refoulée, une rancune, une peur qui s'ignore ou la honte d'une situation oubliée, enfuie dans l'inconscient, il y a probablement un "péché" à pardonner derrière chaque souffrance et chaque maladie. Par "péché" nous entendons ici toutes les pensées et actions négatives qui renforcent notre ego au détriment de la partie "divine" présente au plus profond de tout être.

Car, quelque part, c'est toujours un sentiment de culpabilité qui engendre nos symptômes physiques désagréables. "Culpabilité" faisant un peu trop judéo-chrétien, en langage "new-age" on dira plutôt que l'on "ne se sent pas OK" ou qu'on "ne se sent pas en harmonie avec soi-même ou avec les autres". Rappelons au passage que le sacrement catholique de la confession, fort critiqué aujourd'hui, avait à cet égard un puissant effet curatif. Cette perte de l'absolution ne serait pas grave si l'homme moderne n'oubliait pas si souvent de faire son examen de conscience et d'accorder ensuite ce pardon (à lui même ou aux autres) qui lui fait tellement défaut aujourd'hui.

 Le monde dans lequel nous sommes incarnés est une sorte d'école qui a pour but notre perfectionnement. Chaque épreuve, chaque souffrance, chaque maladie est un apprentissage. Libre à nous d'en tirer les leçons maintenant ou d'attendre qu'elles se reproduisent jusqu'à ce qu'enfin nous comprenions.

 Vouloir changer le monde pour connaître le bonheur est une croyance créée par notre ego pour nous entretenir dans l'illusion du monde. Tant que nous croirons que la cause de nos joies ou de nos souffrances est extérieure à nous, nous ne connaîtrons ni l'harmonie, ni le bonheur. C'est pourquoi, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, la connaissance de soi (gnôti seauton) a toujours été le commencement de la sagesse.

Chaque fois que nous nous irritons contre quelqu'un, cela signifie que nous avons rencontré un miroir nous renvoyant ce qui nous pose problème. Si un défaut nous agace chez les autres, c'est que quelque part dans notre esprit il est également présent, aussi bien caché et refoulé soit-il. Un dividende que nous attendons de la colère est que notre adversaire se sente coupable et reconnaisse qu'il est la cause de notre détresse. C'est donc à lui qu'appartient désormais le problème, plus à nous. Notre croyance est que la colère va nous permettre d'obtenir ce que nous désirons, alors qu'en réalité elle ne fait qu'agrandir la distance qui nous sépare des autres. La colère cache la source réelle du problème, qui est dans notre esprit. Elle nous renforce dans notre croyance que nous sommes une victime et que la responsabilité est en dehors de nous.

Lorsque nous tombons malade, nous trouvons toujours quelqu'un ou quelque chose à qui imputer la responsabilité de notre maladie. C'est cette même partie de nous-mêmes qui est vissée devant la TV ou qui dévore les magazines pour voir des catastrophes dans le monde, des accidents, des agressions, car ils renforcent son sentiment d'être une victime innocente. Dans certains cas extrêmes, c'est ce désir d'être une victime qui pousse certaines personnes jusqu'à mourir d'une maladie dans l'espoir que cela amène quelqu'un d'autre à se sentir coupable. Le monde ne fait que refléter notre système de croyances, c'est-à-dire les idées dominantes, les souhaits, les émotions qui se trouvent dans notre esprit. Si nous projetons notre colère, nos pulsions agressives, notre manque d'amour sous toutes ses formes, nous ne verrons qu'un monde fait de destruction, de méchanceté, d'envie et de désespoir.

 Mais en apprenant à reconnaître nos erreurs de perception, nous apprenons à regarder au-delà d'elles; c'est ce que certains appellent "pardonner". Simultanément nous nous pardonnons à nous même, c'est-à-dire que nous apprenons à regarder au-delà de notre ego pour voir le Soi divin qui est en nous. Cela ne va pas toujours sans mal. Nous nous sommes tellement identifié au système de pensée de l'ego, que nous avons l'impression de sacrifier quelque chose qui nous est très cher.

 Le pardon nous enseigne que nous sommes finalement tous semblables. Il nous rend la conscience de notre unité avec Dieu et avec nos semblables.

La guérison relève d'un choix. Beaucoup cherchent un refuge dans la maladie, car la guérison menace leur croyance en la différence et par là même l'existence de leur ego. Déjà du temps de Jésus, le monde des apparences était préféré au royaume de l'esprit qu'Il venait offrir.

 Beaucoup demandent qu'on les guérisse, mais qu'on ne change surtout pas leur regard sur eux-mêmes et sur le monde. Ils veulent faire disparaître les symptômes, mais qu'on ne les oblige surtout pas à réfléchir sur eux-mêmes et encore moins à changer leur comportement et leurs habitudes négatives.

Il faut que nous voulions changer et que nous cessions d'être une sorte de machine à propagande qui répète tous les vieux concepts stéréotypés, les idées, les croyances implantées dans notre esprit subconscient depuis notre naissance.

"Changez votre pensée et vous changerez votre destinée".

 Il n'y a ni bien ni mal, ni vrai ni faux, ni mieux ni pire. Il n'y a que le progrès, l'apprentissage et l'épanouissement de la conscience. Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des défis. Il n'y a ni erreurs, ni fautes, ni échecs, il n'y a que des leçons apprises sur le chemin du devenir. Plus nous voyons de situations, plus nous mûrissons et plus nous reprenons confiance. Et plus nous serons confiants, plus nous serons heureux. "Tel un homme pense en son coeur, tel il est".

 La pensée est la seule puissance créatrice. Si nous voulons nous élever spirituellement, il faut cesser une fois pour toutes de donner pouvoir aux conditions, aux circonstances, aux personnes ou aux choses extérieures.

La seule puissance c'est Dieu, et nous lui sommes unis lorsque nous disons: "Mes pensées sont les pensées de Dieu et la puissance de Dieu accompagne mes pensées constructives".

 

(Claude Van Gallebaert )

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 23:05

1. Se connaître est bien, se maîtriser est mieux.


2. C'est par l'exercice que tu acquerras la puissance de la volonté, par l'exercice que tu la garderas.


3. Ne laisse pas la crainte ni le doute te paralyser, ils limitent et détruisent tout.


4. Ce qu'il convient de faire, décide-le ; ce que tu as décidé, entreprends-le ; ce que tu as entrepris, achève-le.


5. Si rude et si obscure que soit la tâche quotidienne, accomplis-la dans la joie.


6. Ne ralentis pas ton ascension par un lest inutile, composé d'orgueil et de suffisance.


7. Sache vaincre toute fatigue de ton corps, tout faux pas de ton esprit, toute défaillance de ton âme.


8. Si tu ne peux modifier les hommes et les évènements à l'image de tes désirs, que du moins ce ne soit pas eux qui te modifient.


9. Mets ton point d'honneur à n'avoir de serviteur que toi-même.


10. N'érige pas autrui en juge de tes actions.


11. En quelque circonstance que tu te trouves, demeure comme une île au milieu des vagues, comme une montagne au milieu des nuages.


12. Garde ton sang-froid dans tout danger.


13. Ne te force jamais : prends patience, garde la joie et le sourire, vise à l'harmonie.


14. Apprends de l'étranger ce qui peut t'être utile, mais ne cherche pas à l'imiter.


15. Utilise analogies et symboles, ils te permettront de penser et de comprendre là où finit ta raison, où il te manque les mots pour exprimer ta pensée.


16. Apprends que toute pensée est stérile, si elle n'est pas rendue vivante par l'émotion ou le sentiment, elle est alors semblable à une coque vide.


17. Pense en image, précise tes pensées, résume le tout par un symbole qui deviendra pentacle.


18. Grâce à ces Conseils tu garderas la loi, et tu t'élèveras au dessus de toi-même.

(Extraits des Kelennadurezh du Druide Vissurix 3778 / 3821)

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 22:57

     

 

Animal fabuleux, héros maléfique ou bienfaisant de nombreux récits et légendes, objet de culte, de terreur sacrée ou de lutte acharnée, le Dragon a marqué de son empreinte presque toutes les civilisations. Il est symboliquement relié aux quatre éléments : par son caractère reptilien, le dragon appartient à la terre, et il vit souvent dans grottes et cavernes, mais il ne dédaigne pas non plus un habitat plus aquatique, fleuves ou mers, voire de gros nuages d'orage. Presque toujours pourvu d'ailes, il appartient aussi au monde aérien. Quant au fait que, le plus souvent, il crache du feu, comment s'en étonner, lorsqu'on a pu voir des fleuves de lave incandescente, filmés par H.Tazieff, par exemple, dévalant une pente dans la nuit, et évoquant indiscutablement les contorsions d'un dragon furieux ! Pierre Carnac distingue trois grandes étapes dans l'histoire des croyances liées au Dragon, trois "âges du Dragon" dans l'histoire des hommes, correspondant aux stades successifs de Dragon cosmique, c'est-à-dire Dragon, force de la nature et par là même Dragon-Dieu ; de Dragon-gardien, principe qui veille et qui protège ; et de Dragon maléfique, force du mal. Dragon cosmique, à la fois ange ou démon, serpent et oiseau... conflit mythique qui a toujours hanté l'imagination des hommes. Certaines légendes s'arrêtent à cette opposition. Ainsi il a été découvert une gravure préhistorique représentant le combat de l'Oiseau et du Serpent se disputant l'Oeuf du Monde. On retrouve en Egypte le combat entre Horus, le soleil mais aussi le faucon, et Typhon (ou Seth), le Dieu Serpent. En Inde, le serpent Kaliya combat le Dieu Vichnou. De même le soleil aztèque s'oppose au serpent. En revanche, d'autres mythes réunissent ces deux forces, primitivement antagonistes, en un être hybride, appelé "serpent à plumes", comme Quetzalcoatl, ou "dragon". Dans les légendes de l'Inde et de tout le Sud-Est asiatique, des dragons à tête humaine surmontée d'un capuchon à tête de cobra, les nagas, sont les habitants du domaine souterrain où ils gardent jalousement les trésors de la Terre. Ils ont pour ennemis naturels des vautours mythiques appelée Garudas, dragons aériens opposés aux Nagas, dragons des eaux et de la terre. Mais Naga et Garuda ne sont en fait que deux incarnations de Vishnou, les deux aspects de la substance divine, en qui ils se réconcilient. Le Naga représente le cycle du temps, tout comme l'Ouroboros des Grecs. Il est aussi l'intercesseur entre ce monde et l'au-delà. C'est lui qui provoque la fertilité du sol et la fécondité des femmes. Il est le gardien et protecteur, le médiateur entre le ciel et la terre. Ce Naga serait peut-être à rapprocher de l'Uraeus, ou cobra en colère, qui orne le front du Pharaon, concentrant en lui les propriétés du soleil, vivifiantes et fécondantes, mais capables aussi de tuer, en désséchant ou brûlant. Ce cobra, gardien de la sagesse du Pharaon et symbole de son rôle de médiateur entre terre et ciel, est associé à la coiffe royale en vautour du Pharaon, réunissant encore le serpent et l'oiseau. Et ce n'est pas un hasard si le Dragon est tant vénéré en Chine, pays du Tao ou voie du milieu. Céleste et chtonien, gardien des eaux, crachant le feu, à la fois Yin et Yang, le Dragon chinois réunit les principes opposés de l'univers : le feu et l'eau, le ciel et la terre. Les dragons font partie des mythes fondateurs de la civilisation chinoise, et ils sont souvent à l'origine des Dynasties. Le cycle des exploits de Yu montre par exemple comment cet empereur mythique organise son empire avec l'aide décisive d'un dragon ailé. Tous les empereurs de Chine ont régné sous le signe du Dragon, et ils étaient même considérés comme "Fils du Dragon" : leurs vêtements de parade, comme les murs de leurs palais, étaient abondemment décorés de Dragons à 5 griffes, (les hauts dignitaires devant de contenter de dragons à 3 ou 4 griffes), et il n'était pas rare qu'un empereur envoie en présent à un chef rebelle qu'il n'avait pu vaincre par la force, une somptueuse robe brodée de dragons. Ce dragon est la manifestation de la toute-puissance impériale : la "Face de Dragon" désigne l'empereur, la "Perle du Dragon" la sagesse du chef, la perfection de sa pensée et de ses ordres. Mao dit un jour, paraît-il : "on ne discute pas la perle du dragon". Voulait-il faire entendre que la perfection ne peut être connue, ou simplement qu'il n'était pas souhaitable que sa pensée soit remise en cause ? On retrouve d'ailleurs cette assimilation du Dragon à la toute-puissance du Chef en Bretagne, avec le Roi Uther (père d'Arthur) surnommé "Pandragon", ou "tête de dragon". Restons en Bretagne un instant, pour évoquer Merlin l'Enchanteur, dont la sagesse était légendaire dès l'enfance. Le tyran Vortigern, celui-là même qui avait exilé Uther Pandragon et ses frères, pour usurper leur trône, vouloir bâtir une forteresse imprenable. Or, malgré tous les efforts de ses ouvriers, et les invocations de ses mages, l'édifice s'écroulait à peine sorti de terre, et de ses fondations s'élevait une clameur terrifiante. Un sacrifice humain s'imposait pour conjurer les mauvais esprits, et Vortigern allait condamner le jeune Merlin, que sa naissance illégitime désignait comme victime idéale, lorsque celui-ci lui donna la solution : "il y a dessous le sol, juste au point où la construction doit prendre appui, deux dragons énormes. Lorsqu'ils commencent à éprouver sur eux le poids de la bâtisse, ils s'agitent, et les murs s'écroulent." Le tyran fit creuser plus profond, et l'on découvrit deux dragons, l'un rouge et l'autre blanc, qui, sitôt mis à jour, s'affrontèrent en un terrible combat, que gagna finalement le Dragon Blanc. Merlin donna alors la signification de ce combat : "Roi, je te dirai que ces dragons représentent, le blanc, la nation Bretonne, le rouge, toi, Vortigern. Ce pays, tu le possèdes indûment. Mais le Dragon blanc est en route, malheur au Dragon rouge, car il court sa perte." Nous retrouvons ces dragons habitant la terre dans les légendes concernant Mélusine, et, plus généralement, le Vouivre. La terre, elle-même, a longtemps été comparée à un dragon, et les anciens nommaient Veines du Dragon ces courants telluriques qu'ils essayaient de concentrer en y élevant pierres levées et monuments. Retournons en Chine, où paraît-il, en 1894, ce n'est pas si lointain, le gouverneur de la Province de Moukden interdit la construction d'un chemin de fer : on croyait en effet qu'un dragon vivait sous terre à cet endroit, et l'on craignait que les trains ne lui brisent la colonne vertébrale... De nombreux dragons hantent le ciel de la Chine. Certains poursuivent inlassablement le Soleil et la Lune, provoquant les éclipses. (Il est intéressant de noter qu'astronomiquement, la tête et la queue de la constellation du Dragon sont les noeuds de la lune, les points où ont lieu les éclipses). Un grand dragon de feu conditionne de ses humeurs la vie en Chine : il ouvre les yeux et c'est le jour, il les ferme et c'est la nuit. Son souffle provoque les tempêtes. Le tonnerre est une manifestation de sa colère, ou de ses combats avec d'autres dragons. Toujours en Chine, les dragons jouent également un rôle essentiel dans l'agriculture. Gardiens des eaux, ils sont plutôt bienfaisants, mais ils peuvent être maladroits, se tromper de tâche, s'endormir, voire même s'enivrer, et c'est alors la catastrophe : le fleuve déborde, la tempête ravage les côtes, ou bien, au contraire, les sources tarissent, la sécheresse menace. Il faut alors les rappeler à l'ordre, ou même les punir : si la pluie tarde trop malgré les prières, on sort la statue du Dragon hors de son temple pour l'exposer au grand soleil : car il est bien connu que les Dragons n'aiment pas trop le soleil... Le Dragon représente aussi le cycle de la végétation. Il est figuré par l'hexagramme K'ien, principe du ciel et de la création, et dont les 6 traits pleins représentent les 6 étapes de la manifestation : La première de ces manifestations est le "dragon invisible", à l'image de la semence enterrée, le pouvoir de la création non encore exprimée.
La deuxième est nommée "dragon des champs", à l'image du germe qui croît, mais n'est pas encore visible.
La troisième se nomme "dragon visible", et symbolise le germe apparaissant hors de terre.
La quatrième est le "dragon bondissant" : la plante croît et donne ses fruits.
La cinquième est dite "dragon volant", à l'image des graines et pollen qui essaiment.
La sixième enfin est le "dragon planant", c'est l'esprit qui ordonne le tout, le roi-dragon céleste. On retrouve cette association du dragon avec l'élément eau et le cycle végétal dans la fête des bateaux-dragons, qui se déroule sur les lacs de certaines provinces chinoises, en souvenir du suicide en 290 avant J.C., du poète Qu Yuan, désespéré de ce que ses talents ne soient pas reconnus par le roi. Cette cérémonie-souvenir est également liée au temps du repiquage des pousses vertes du riz, qui a lieu à la même époque, après les grandes pluies de printemps.
Ces cérémonies sont à rapprocher des Fêtes des rogations qui au printemps, au moment du réveil de la terre, allient les prières et les bénédictions des champs aux processions d'effigies de dragons liées à la tradition locale, et variant selon les régions : Tarasque et Drac dans la vallée du Rhône, Lézarde à Provins, Chair-Salée à Troyes, Graouilly à Metz, Dragon-Doré à Douai, Grand-Bailla à Reims, Gargouille à Rouen, et en Poitou Grande-Goule ou Galipote.
Le rude combat qui mettait en lice dragon et soleil, serpent et oiseau, retraçant sans doute le combat que livraient nos premiers ancêtres contre les éléments, cède peu à peu la place aux grands exploits mythiques peuplés de dragons gardiens de trésors, et dont les demi-dieux ou héros deviennent les acteurs.
Du Proche-Orient à la Chine, de l'Irlande à la Méditerranée, le monde des traditions et légendes est peuplé de veilleurs et gardiens mono- ou multicéphales, munis d'écailles, de griffes et d'ailes, crachant le feu ou les vapeurs mortelles, et montrant la garde des trésors que seuls les plus courageux essaieraient de leur ravir.
La mythologie grecque nous dresse un arbre généalogique particulièrement fourni en dragons. Echydna engendra d'une première union avec Typhon aux cent têtes de dragon, l'Hydre de Lerne, Chimère et Cerbère, le chien aux trois têtes des Enfers. Puis elle s'unit à Orthros, et enfanta, entre autres monstres le Sphynx, le Lion de Némée, Ladon, gardien du Jardin des Hespérides, et l'Aigle de Prométée. Le héros présentant le plus beau tableau de chasse est sans doute Héraklès qui, au cours des 12 travaux que lui imposa Héra, rencontra, entre autres, plusieurs de ces monstres que je vins de citer.
Ces dragons qu'affrontent les héros personnifient parfois des dangers naturels, tels Charybde et Scylla (autre fille d'Echydna), gouffre et rocher bien réels près du détroit de Messine, ou le dragon gardant le jardin des Hespérides, qui personnifie le Gulf-stream entourant ces îles, ce grand serpent de la mer, ou grand dragon des océans, tels que le connaissaient toutes les traditions de navigateurs, Vikings, Danois, Saxons, Celtes.
Ce trésor que gardent les dragons, quel est-il ? Souvent enfoui au fond d'une caverne, symbole du coeur caché de la Terre, de la matrice où le héros, tel le récipendaire des anciens Mystères d'Eleusis, doit mourir pour renaître, ou caché au fond des mers, le trésor (qu'il soit, selon les légendes, or, pierres précieuses ou Pierre du dragon, perle ou autres joyaux, Oeuf de serpent ou oursin des mers) représente la vie intérieure, et les dragons qui gardent ces trésors, gardiens féroces d'un lieu interdit au profane, ne sont que les images de nos désirs et de nos passions qui nous empêchent d'accéder à ce qu'il y a au plus profond de nous (pourrait-on mieux illustrer la célèbre formule : V.I.T.R.I.O.L. ?). Descendre dans l'antre du Dragon, c'est sans doute descendre au fond de nous même pour nous préparer à recevoir la lumière.
L'or, métal réputé inaltérable et pur, symbolise souvent sous différentes formes cette lumière, ce trésor à découvrir en nous-même. Dans la mythologie grecque, il apparaît sous la forme des pommes d'or du Jardin des Hespérides que parvient à dérober Héraklès.
Les pierres précieuses, autre forme de trésor enfoui au fond de l'antre du dragon, ne seraient-elles pas le pâle reflet de cette pierre symbolique : "pierre cachée des Sages", ou "pierre brute" ?
Dans la tradition chinoise, le dragon veille sur la perle miraculeuse qui renferme la sagesse et la connaissance, pure comme l'or, symbole de perfection spirituelle et d'immortalité. Ce trésor est associé à la vie, à l'énergie vitale, à la lumière, au bonheur, à la vertu, à tout ce qui est positif et digne d'être recherché.
Dans l'Evangile de St Matthieu, la perle figure le Royaume des Cieux. Elle "ne doit pas être jetée aux pourceaux" : une autre manière de dire que la connaissance ne doit pas être livrée inconsidérément à ceux qui n'en sont pas dignes, ou qui n'y sont pas préparés. Le christianisme a repris ici à son compte, comme tant d'autres choses, cette éternelle mise en garde à l'égard de celui qui accède à une connaissance sans y avoir droit ( = y être préparé), ainsi qu'à l'égard de celui qui, tel Prométhée, dévoile sans permission cette connaissance aux profanes.
La perle du dragon rappelle aussi l'escarboucle que porte au front la Vouivre, et qui lui permet de voir et de se diriger.
La mission essentielle du Dragon-gardien de trésor est de tuer tous ceux qui convoitent celui-ci, et qui ne possèdent pas un coeur assez pur. Seul le héros, celui qui a été élu par les Dieux, du fait même de sa sincérité et de la pureté de son coeur, pourra, grâce à des artifices, et souvent grâce à l'aide d'une femme, s'emparer du trésor et accéder à l'immortalité de l'âme et à la Connaissance suprême.
On retrouve ce thème dans l'Ancien Testament lorsque Dieu, après avoir chassé Adam et Eve du Paradis Terrestre, fait garder l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal par des Chérubins, autrement dit, d'après leur étymologie grecque, des Griffons. L'effigie de ces griffons gardait l'Arche d'Alliance renfermant les Tables de la Loi.
En tant que gardien de trésor, le Dragon préserve ce qui est essentiel dans les êtres et les choses. Le secret qui ne peut être révélé qu'à l'issue d'un affrontement entre celui qui le recherche et celui qui le garde caché aux regards des hommes ordinaires.
Et en fait, étymologiquement, le dragon est lui-même "regard" : le mot grec Drakon vient de derkomai, regarder ou fixer du regard. Certains dragons sont caractérisés par leur regard. Le serpent, le plus "simple" des dragons, celui du Jardin d'Eden et qui a survécu jusqu'à nos jours, fixe sa proie du regard et la rend incapable de fuir. Le regard de la gorgone Méduse tue (ou pétrifie, selon la tradition) ceux qui le rencontrent (Persée parviendra à la tuer grâce au miroir qu'il utilisera pour ne pas rencontrer directement son regard).
Celui qui regarde, qui voit tout (Argos aux cent yeux, par exemple), possède la puissance, et peut surveiller, garder, le royaume ou le trésor qui lui est confié. Les Parthes, au IIIè siècle avant J.C., avaient donné à leurs troupes de cavaliers-archers chargés de surveiller les frontières le nom de dragons, et ce nom fut repris en France par des troupes royales, dont les expéditions punitives en pays protestant, sous le règne de Louis XIV, sont restées tristement célèbres sous le nom de dragonnades.
L'image du Dragon comme "voyant universel" nous renvoie à la connaissance mystique. Celui qui regarde révèle celui qui est regardé. Le regard du Dragon devient le symbole de la révélation. Le dragon est le miroir qui renvoie à l'homme l'image de sa nature cachée.
Il est difficile de ne pas évoquer aussi Python, cet autre dragon qui ne dévoile la connaissance à celui qui vient l'interroger à Delphes que par les révélations "hermétiques" de sa prêtresse.

L'évolution dans le temps du dragon cosmique au dragon gardien se prolonge dans une véritable escalade. Le gardien devient actif, il rançonne les passants, exige des sacrifices, terrorise et ravage des pays entiers. Devenu méchant, destructeur, maléfique, le dragon-serpent peuple les contes. Certains évènements historiques alimentèrent cette image : l'arrivée de dragons envahisseurs. Ils arrivèrent par la mer, (ce qui n'étonna personne, à une époque où les navigateurs pouvaient lire sur leurs cartes marines : "au-delà de cette limite, habitent les dragons..."), Vikings venus du Nord sur leurs Drakkars et Snekkars à têtes de dragons ou de serpents ; mais aussi par la terre, Mongols et Tatares venus de l'Est, avec leurs étendards décorés de dragons.
Le christianisme a intégré cette peur du dragon, en transformant sa signification. Il devint le symbole de tout ce qui est opposé au christianisme, symbole de la barbarie, de la Bête maléfique, incarnation de Satan. Déjà illustré depuis des millénaires, en Mésopotamie, et en Egypte, en Chine (où le dragon est, au même titre que les fleurs de cerisier ou les bambous, un sujet favori pour les peintres chinois, dont certains, comme Ch'en Jung, lui ont consacré leur oeuvre), le dragon deviendra, avec le thème de l'Apocalypse, une source inépuisable d'inspiration pour les artistes. Les personnages apocalyptiques sont surtout illustrés dans les sculptures des chapiteaux et des porches d'églises. Les dragons ornent souvent les majuscules et les fins de lignes des Psautiers enluminés. On ne compte plus les tableaux représentant St Michel ou St Georges terrassant le Dragon.
L'Apocalypse de St Jean décrit le combat du Dragon, et de la Bête de la Terre contre l'Agneau divin. Le dragon est enchaîné pour mille ans, puis revient le temps de l'ultime combat, et le dragon vaincu cède sa place au règne définitif de Dieu. Ce combat entre l'Agneau, Verbe triomphant, sauveur, et le dragon qui incarne Satan, symbolise le combat livré par l'homme à lui-même afin de maîtriser ses tendances destructrices et régressives.
Sa puissance demeure, mais il n'est plus invincible : il n'est plus que l'adversaire du bien, destiné à être détruit. Le devoir des Chevaliers est de le terrasser.
Champion de la foi chrétienne, le chevalier doit être un preux, courageux et au coeur pur. Indifférent aux biens matériels, il ne possède que son cheval et ses armes, qu'il conquiert grâce à ses victoires. Les vertus acquises résident dans l'être, non dans l'avoir.
Le combat contre le dragon représente une épreuve initiatique : si la légende donne souvent comme l'enjeu du combat la délivrance ou conquête d'une princesse inaccessible, c'est que celle-ci incarne l'innocence qui doit lui permettre d'arriver à cette liberté intérieure qui résume l'idéal chevaleresque : valeur et pureté absolues. La valeur établit la dignité de l'homme nouveau, de l'initié. La pureté est indispensable, elle seule lui donne accès au trésor, à la connaissance de sa propre nature.
Ainsi, celui qui affronte le dragon avec succès devient-il ce qu'il est.

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