Les peuples du Nord de l’Europe avaient pour habitude de prélever chaque année quelques litres de sève de bouleau pour nettoyer leur sang et préparer leur organisme aux changements de saisons. Il est possible, encore aujourd’hui, de profiter des bienfaits de cet arbre, à condition de le respecter.
L’usage de la sève de bouleau remonte loin dans le passé. On retrouve son emploi traditionnel dans les Highlands en Écosse et chez tous les peuples d’Europe du Nord, où la tradition lui accorde de merveilleuses vertus. Il faut dire que le bouleau verruqueux (betula verrucosa) est répandu dans toutes les régions froides d’Eurasie, de la frontière de la Chine à nos contrées.
Percy, il y a plus de 200 ans décrivait sa récolte ainsi : « Dès les premiers jours de mars, on va dans la forêt choisir un bouleau de moyenne taille, on y fait avec une vrille grosse comme une plume à écrire un trou horizontal à trois ou quatre pieds du sol. On place dans ce trou un tuyau de paille qui sort de trois ou quatre travers de doigts, pour servir de conducteur à l’eau qui va s’écouler en dessous jusqu’àla terre. On dispose un récipient quelconque que l’on couvre d’un linge clair et propre, afin d’arrêter les petits insectes ou les ordures qui pourraient y tomber. Ce récipient se remplit bientôt. On ne fait cette perforation qu’une ou deux fois sur le même arbre, et, au bout de quelques jours, on passe à un autre, afin de ne pas trop le fatiguer. On a soin, quand on fait ce changement, de boucher le trou avec un fosset – un bout de bois, sans quoi le bouleau, continuant à donner plus ou moins d’eau, souffrirait, sans toutefois en périr, tant cet arbre est dur et vivace ». Percy concluait plus loin : « Dans tout le nord de l’Europe, l’eau de bouleau est l’espoir, le bonheur et la panacée des habitants riches et pauvres, grands et petits, seigneurs et cerfs… »
Calculs, eczéma sec et douleurs articulaires
La sève de bouleau est en effet un diurétique et un dépuratif, utile au printemps pour nettoyer le sang et préparer l’organisme au changement de saison. D’ailleurs, la tradition dit que l’arbre donne d’autant plus de sève que l’hiver a été rude. La nature est bien faite…
Cette cure est à recommander particulièrement aux personnes sujettes aux lithiases rénales (les fameux calculs urinaires), à ceux qui souffrent d’eczéma sec et enfin pour lutter contre les douleurs articulaires dues à l’arthrite ou à l’arthrose. La sève de bouleau favorise en douceur l’élimination des acides en excès dans le corps et renforce une bonne activité rénale. Son action douce s’accompagne, dit-on, d’une sensation de bien-être profond.
L’amie qui m’a fait connaître ce breuvage, demande à chaque printemps, aux arbres qu’elle choisit, s’ils consentent à lui donner un peu de leur sève. La réponse est rarement négative, et elle boit ainsi chaque jour pendant deux semaines un demi-litre à un litre de sève de bouleau pour son plus grand bien.
N’omettez jamais ce rituel. Si vous allez près de chez vous chercher un bouleau pour faire une cure de printemps, prenez le temps de l’observer et regardez comme son écorce blanche semble indiquer une jeunesse éternelle. Son allure générale est aussi très étonnante : il ne cherche pas à faire une belle cime, mais laisse au contraire l’impression que jamais sa croissance n’est finie. Chez certains spécimens aux branches retombantes, on ressent une grâce féminine. Est-ce pour toutes ces raisons qu’on l’appelle aussi l’arbre de la sagesse ou arbre lunaire ?
Les 4 propriétés du bouleau selon la tradition russe
Des proverbes russes écrits en 1860, retrouvés par des historiens, nous apprennent que le bouleau fait bien quatre choses :
■ Il donne la lumière au monde (avec des branches de bouleau, on fait des torches).
■ Il étouffe les cris (du bouleau, on tire du goudron avec lequel on badigeonne les roues des chariots).
■ Il guérit les malades (la sève de bouleau était à l’époque un remède utilisé par toutes les classes sociales).
■ Il nettoie (dans les bains russes, pour provoquer la transpiration, on se fustige tout le corps avec des branches de bouleau).
(Auteur : Jean-François Astier)
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Cet aperçu est destiné à faire connaissance avec le bouleau, arbre de lumière et en particulier de sa sève, véritable eau de jouvence.
Le bouleau fait partie de la famille des Bétulacées avec notamment les aulnes, les noisetiers et les charmes.
C'est un arbre des pays froids et tempérés à écorce blanche et à bois blanc.
Autre bouleau, Betula pubescens, vit principalement dans les lieux plus humides (landes, fagnes, etc. ...).
En Belgique et en France, le bouleau le plus commun est le BETULA alba L. (syn B. verrucosa Ehrh., bouleau blanc, bouleau verruqueux, bouleau commun) mais on rencontre également le BETULA pubescens Ehrh ou d'autres espèces (B. papyrifera, etc ...).
Le bouleau commun, bouleau blanc, « arbre néphrétique » en raison de ses vertus diurétiques, arbre de la sagesse (employé par les shamans sibériens), sceptre des maîtres d'école (les maîtres d'école utilisaient les baguettes destinées aux élèves récalcitrant) , bois à balais, boule, etc.
La croissance du bouleau est rapide, ils ne vivent pas plus d'une centaine d'années, c'est l'arbre de la jeunesse, alors que le sapin peut atteindre 700 ans. Seulement, outre sa légèreté, son élégance, la beauté de son écorce blanc argenté, de plus en plus vers la cime, le bouleau possède des qualités que lui reconnaissent toutes les traditions: c'est essentiellement un arbre de lumière.
De plus, ils s’adaptent très bien aux sols les plus pauvres à la sécheresse ou à l'humidité extrême. C’est donc les plus rustique de tous les feuillus et les seuls arbres indigènes du Grand Nord, jusqu'au Groenland et en Islande.
Exigeant en lumière, le bouleau résiste très bien au froid, et s’il a une préférence pour les terrains légers et meubles, il pousse bien sur les sols acides les plus pauvres, dans les terrains sablonneux ou rocheux. Il se ressème de lui même sur les terres dénudées qu'il envahit.
Le bouleau est un arbre d'une grande souplesse écologique, capable aussi bien d'exercer une action pionnière sur des déblais de carrières que de côtoyer le chêne en forêt mixte ou d'accompagner l'aulne en milieu humide.
Il se retrouve dans différents stades de la formation de la forêt.
HISTOIRE Le nom bouleau, Betula, vient du mot Betul qui est le nom qu'avaient donné les Celtes à cet arbre. Il est associé au dieu Thunar et représente le retour du printemps.
Le mot bouleau (Berk-Birke) provient du nom de la déesse celte Bhirg qui a donné Birke en allemand, Berk en flamand, Birch en anglais, mais aussi Brigitte et son symbolisme de la chandeleur.
Le mot bouleau est à l'origine de plusieurs noms de localités (Bioul, Bioule, Berck, Boulay), de noms propres Bellay, Boulou, Boulay), de noms communs (bétyle) et surtout de dénominations analogues (boulot, boulotter, ...)
Si, dans l'Asie du nord, l'arbre cosmique est le plus souvent le sapin, le bouleau est par excellence l'arbre sacré des populations sibériennes chez lesquelles il assume toutes les fonctions d’axe du monde qui est synonyme de l'arbre du monde.
Lors des cérémonies d'initiation chamanique, il est planté au centre de la yourte circulaire et aboutit au trou du sommet qui figure la porte du ciel ou du soleil, par laquelle on sort du cosmos dans l'axe de l'étoile polaire. Arbre sacré en Europe orientale et en Asie centrale, il symbolise en Russie particulièrement, le printemps.
Dans le monde celtique, on n'a aucune indication nette sur le symbolisme du bouleau, mais il était très probablement funéraire, préparant le défunt à une vie nouvelle.
Toutefois il apparaît dans « l'alphabet des arbres », le calendrier sacré des Celtes, où il préside le premier mois de l'année solaire (du 24 décembre au 21 janvier).
Le bouleau a donc un rapport avec la renaissance du soleil. Bien que généralement consacré à la lune, sa peau délicate évoquant l'éclat argenté de la pleine lune, il l'est parfois au soleil et à la lune, mais dans ce cas il est double, mâle et femelle, père et mère.
Le bouleau symbolise la voie par où descend l'énergie du ciel et par où remonte l'aspiration humaine vers le haut.
Lors de la fête qui célèbre la remontée de la lumière, notre Chandeleur, le bouleau est particulièrement à l'honneur en la personne de sainte Brigitte, ancienne divinité celtique de la renaissance du feu et de la végétation, la propre fille de Dagda, le dieu suprême vénéré par les druides irlandais.
Pline croyait que le bouleau était originaire de la Gaule et dans chacune de ses utilisations dans cette contrée il était étroitement lié à la vie humaine, comme symbole tutélaire à la vie comme à la mort. (par ex: dans la conception de torches nuptiales, regardée comme porte bonheur le jour des noces ; il fournit aux magistrats des faisceaux redoutés de tous).
La sève ou eau de bouleau
La sève est un liquide très clair, voire même incolore, semblable à l'eau à l'état frais, fade, légèrement sucré, qui à cause du lévulose (= fructose) qu'elle content, polarise la lumière à gauche. Après quelques jours de repos la sève se trouble par apparition de maléate de calcium et de phosphate calcique provoqué par la fermentation et les modifications biochimiques qu'elle subit.
Son état ne reste donc pas stable très longtemps et de plus à cause du sucre qu'elle contient, elle fermente et devient acidulée.
Ascension de la sève Le premier stade du processus est le passage de l'eau du sol dans la plante.
La différence de pression hydrostatique entre deux points est donc un des facteurs déterminant la direction de la propulsion de la sève d'un endroit à potentiel élevé à un endroit à potentiel plus bas, d'une région plus active à une région mains active, il existe une différence de potentiel électrique entre le sommet de l'arbre et le sol. L'osmose est alors amplifiée par un micro courant électrique, ce qui contribue à accélérer la montée de sève.
Récolte de la sève de bouleau La sève se récolte au printemps, au moment de sa montée et avant l'ouverture des bourgeons, en forant un trou de faible diamètre dans le tronc (sur une profondeur de 5 à 8 cm.) et en y insérant un tuyau.
Après le prélèvement, on rebouche à l'aide d'une cheville de bois de diamètre un peu supérieur, extraite d’une branche de l’arbre et chassée dans le trou de forage.
Il est également possible d'obtenir de la sève en sciant une branche, mais ce procédé est plus violent. Si cette méthode est choisie, il faut attacher des bocaux aux branches mêmes, sous la coupure.
La montée de la sève est brutale et violente. D'un jour à l'autre, d'une branche sciée peut s'échapper un véritable jet de sève. Cette récolte n'épuise pas l'arbre.
Conservation de la sève de bouleau La première façon consiste à stabiliser la sève avec de l'alcool pour obtenir un titre de 12°.
On peut également la pasteuriser comme pour les jus de fruits mais cela nécessite l'intervention de la chaleur, ce qui provoquerait certaines dégradations et s’avère moins bon thérapeutiquement.
D'autres méthodes comme l'addition de clous de girofle permettent d’empêcher la fermentation.
La congélation de la sève fraîche permet son utilisation tout au long de l'année, mais change son état physique et la l’état chimique des minéraux.
La fermentation permet d'obtenir un vin de bouleau analogue au champagne.
L'adjonction de conservant chimiques est également employée, mais déconseillée.
Constituants de la sève de bouleau La sève est un liquide légèrement sucré (0,5 à 2% de sucre) qui renferme deux hétérosides :
le Bétuloside et le Monotropitoside qui, selon Tétau, libère par hydrolyse enzymatique du salicylate de méthyle, analgésique, anti-inflammatoire et diurétique.
Elle renferme également du mucilage et des sels minéraux.
On constate la présence d'hormones végétales, tel l’acide absissique (ABA), sous forme estérifiée dans les bourgeons dormants et dans la sève, ainsi que des cytokines.
Dix-sept acides aminés libres ont été observés dans la sève, parmi lesquels figure l'acide glutamique.
La composition en oligo-éléments dépend de la nature géologique du sous-sol. Il est donc intéressant de récolter la sève sur des terrains riches en minéraux.
Activités thérapeutiques de la sève de bouleau. La sève est un merveilleux « élixir de printemps », diurétique et dépuratif.
C'est la « cure de printemps » qui élimine les toxines accumulées pendant l'hiver.
En effet, la sève est un remarquable draineur de l'organisme : elle active la diurèse et l'élimination des déchets organiques: acide unique, urée, cholestérol. Selon Tétau, cette action urolytique marquée constate une chute de 50% après une cure de 3 mois. Elle est également vermifuge, détersive et anti-lithiasique.
La sève exercerait une action très efficace en cas de maladies de peau qui traduisent souvent des manifestations de troubles du système excréteur.
Et selon les notes historiques de FOURNIER, la sève de bouleau en usage externe aurait une action réelle ou supposée sur la pousse des cheveux. On l'a également trouvée avantageuse dans les maladies de reins, de la vessie et de la vésicule biliaire.
Autrefois, elle était utilisée pour combattre la jaunisse et son usage a été préconisé contre la gale et le scorbut.
L’ingestion de sève de bouleau fermentée entraîne une stimulation de l'immunité comme le montre l'augmentation des immunoglobulines.
En conclusion, il a été constaté que les préparations du bouleau ont comme principaux effets thérapeutiques:
- L'activation de la diurèse et l'élimination des déchets organiques comme l'acide urique et le cholestérol.
- C'est un remède précieux dans les infections rhumatismales.
- Il peut servir aussi en usage externe pour les maladies de la peau.
- De hautes doses de sève présentent une action anti-inflammatoire.
- La sève de bouleau est également employée pour les brûlures.
Micha
De nombreux commentaires posent la question concernant la conservation de l’eau de bouleau. En pratique, on ne conserve pas l’eau de bouleau ! L’eau de bouleau est avant tout une eau de l’énergie du printemps. Il est certain que l’on ne dispose pas nécessairement chacun d’un bouleau pour y puiser la sève printanière !! - L’addition d’alcool pour sa conservation est le moindre mal, car l’alcool n’altère pas les qualités minérales de la sève de bouleau. Mais tout le monde sait que l’alcool nuit à la santé !!! Alors, se vitaliser à l’eau de bouleau pour en diminuer ses bienfaits par l’alcool me semble un procédé douteux ;0) A chacun d’évaluer ! Comment obtenir un vin de sève à 12 % : Prendre de l’alcool blanc pour fruits que l’on trouve dans les grandes et même petites surfaces, il titre en général 30°. Si vous utilisez des bouteilles de vin pour garder votre eau de bouleau, vous versez 30 centilitres d’alcool à 30° puis remplissez le reste de la bouteille avec l’eau de bouleau. - la surgélation en sachets de plastique n’est pas recommandable car le froid intense dissocie des principes qui ne se recomposent pas lors du réchauffement. En quelle quantité peut-on boire l’eau de bouleau ? Il n’existe pas de règles particulières pour sa consommation. Je considère que c’est une cure et comme notre organisme n’aime pas d’être brusqué, j’estime qu’il ne faut pas dépasser le litre par jour durant 5 jours. Quand percer le tronc pour la récolte ? Comme les paramètres de montée de sève sont très nombreux, il est difficile même pour un même arbre de déterminer le moment où la sève va se présenter.Dès la fin des gelées nocturnes et un radoucissement moyen de la température on peut forer et placer le tuyau. Tout les 3 jours, on peut repasser la mèche car malgré que la sève n’est pas encore montée, un film vient se déposer et colmate le forage. C’est donc un petit travail d’observation et de patience.Si les bourgeons commencent à s’ouvrir ou que les feuilles commencent à se déployer, c’est déjà trop tard, le gros de la sève est déjà monté.D’une année à l’autre la quantité de sève varie. Sur l’arbre de la photo, certaines années j’ai soutiré jusqu’à 8 litres et d’autres années, il ne donnait pratiquement plus après 3 litres.
(Source : http://de-tout-un-peu.skynetblogs.be/archive/2006/03/26/cure-d-eau-de-bouleau-de-printemps.html)