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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 00:11




Voici un article tiré d'une revue que j'achète parfois. Il y est question des divinités gauloises insérées dans les croyances romaines...


De la même façon que les Romains ont identifié leurs dieux ancestraux à ceux des Grecs, la Gaule romaine s’est enrichie des croyances et des cultes locaux. Cette fusion partielle permet d’identifier, grâce aux inscriptions et aux statues d’époque romaine, un certain nombre de divinités d’origine gauloise.
Alors que César ne mentionne qu’une déesse gauloise, qu’il assimile à Minerve et qui lui attribue la fonction d’enseigner « les principes des travaux manuels » (BG VI, 17), il existe un grand nombre de divinités gallo-romaines féminines. Elles peuvent être réparties en plusieurs groupes : - les divinités guerrières (rares), comme Bodua (la Victorieuse) chez les Eduens, Segeta (Puissance), Cathubodua (Corneille du combat), Vercanae (déesses Colère) ; - les déesses appartenant à un couple : Rosmerta (la Grande Pourvoyeuse), déesse de la prospérité associée à Mercure, Sirona avec Apollon Grannus, Nemetona avec Mars Loucetius, Damona avec Borvo, Bergusia avec Ucuetis…
- les déesses reines : Riganae, qui trônent et sont dépouvues d’attributs maternels : Anextlomara (la Grande Protectrice), Mogontia (la Grande) et surtout Epona (la Cavalière), très populaire à l’époque romaine ; - les déesses mères : Matres, Matronae, divinités protectrices souvent associées à un lieu, comme les Matres Treverae (les Mères de Trèves), qu peuvent prendre la forme de Vénus, de la Fortune ou de l’Abondance ;
- les déités topiques ou tutélaires , bien plus nombreuses que les déités topiques masculines, qui sont associées aux cours d’eau (Sequana, la Seine ; Souconna, la Saône ; Icauna, l’Yonne), aux sources (Sequana), aux montagnes, aux villes (Bibracte, Aventia). Ces divinités d’origine gauloise faisaient l’objet de cultes populaires, hors du champ de la religion
officielle. Bien qu’elles ne nous fournissent qu’une image dégradée et déformée de la religion gauloise, elles nous montrent que les Gaulois –comme les Grecs et les Romains – invoquaient des déesses dès qu’ils souhaitaient protéger leur famille ou espéraient la fécondité et l’abondance. Nos sources ne nous permettent pas de savoir, en revanche, si les Gaulois disposaient, avant la romanisation, de déesses liées à l’exercice du pouvoir ou à la guerre, comme Tamfana et Baduhenna chez les Germains et Athéna chez les Grecs.
(L’Archéologue – N° 84)
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commentaires

V
Merci pour tous ces conseils, je vais essayer de les appliquer !
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M
<br /> Le cas de la déesse Epona est particulièrement flagrant...Non seulement elle a gardé son identité celtique, mais elle a été inscrite au calendrier romain et a été intégrée au panthéon romain, avec<br /> un lieu de culte à Rome.Dans les casernes romaines des cavaliers auxiliaires gaulois, des sanctuaires à Epona étaient dressés dans les étables....<br /> <br /> <br />
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